Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Courir pour la passion et l'émotion
Courir pour la passion et l'émotion
Publicité
Courir pour la passion et l'émotion
Newsletter
Archives
Visiteurs
Depuis la création 57 300
Derniers commentaires
4 février 2012

MARATHON : Un peu d'histoire... courir pour la liberté

42 kilomètres et des poussières, c’est la distance – proprement insurmontable – qui sépare le village de Marathon de la ville d’Athènes. En l’an de grâce 490 av. J.-C., la première guère médique oppose un débarquement perse aux hoplites athéniens qui finissent par remporter la victoire. Envoyé par Miltiade annoncer la bonne nouvelle aux citoyens athéniens, le malheureux Euclès parcourt la distance en courant puis meurt à l’arrivée, le temps de dire, dans un dernier souffle, Nenikekamen, «Nous avons gagné». L’histoire – du sport en général et de l’olympisme en particulier – lui en saura gré…
Athènes, Paris, Saint-Louis, Tokyo, Boston, Londres, Osaka, Berlin, New York… La balade sur les cinq continents est ponctuée par les noms devenus légendaires des compétitions les plus réputées ou les plus étonnantes, magnifiées par les exploits et les défaillances d’un Dorando Pietri ou d’un Emil Zatopek, d’un Abebe Bikila ou d’un Alain Mimoun.

«Courir, sur le plan symbolique», lit-on dans un long préambule consacré à l’Antiquité grecque, «c’est ébranler la terre comme dans les mythes de fécondité. Au sens littéral, c’est se comporter en athlète.» Athlios dit à la fois l’athlète qui lutte et le prix qu’il emporte – donc l’idée de compétition, challenge pour les Anglais –, mais aussi le côté pénible que l’on retrouve dans agôn et dans l’agonie qui vient de là, «une lutte essentielle souvent extrême»…

Le nom de Marathon est resté dans l'histoire comme la victoire de la jeune démocratie    athénienne sur le puissant empire Perse. Cette bataille a même donné son nom à une discipline sportive des jeux olympiques modernes.

Cette bataille reste la plus célèbre des Guerres Médiques.    Seulement, elle n'a pas eu l'importance de la bataille de Salamine et le sacrifice des Spartiates aux Thermopyles, un peu plus tard, est également un acte de courage et un sacrifice presque aussi    important que celui des Athéniens. Comment expliquer la place que lui donne Hérodote dans ses Histoires?

Sa vision des évènements est centré sur la cité    d'Athènes et il nous donne son explication de la bataille et des conséquences qu'elle a eues. Des conséquences qui semblent fort anachroniques à cette époque là. En effet, Hérodote attribue à    Miltiade ces phrases : “elle peut devenir la première entre les cités grecques” ou “ta cité la première de la Grèce”.

À ce stade de la guerre, Miltiade ne peut affirmer que sa cité deviendra la    première de toute la Grèce, même si inconsciemment il en est persuadé, car les Perses ne sont pas défaits. La bataille des Thermopyles en est le contre-exemple    parfait.

      

Athènes, au début du Ve siècle avant notre ère, est une    jeune démocratie. Les réformes de Clisthène ont eu lieu et, comme le rappelle Miltiade, en citant Hippias, la cité sort d'une période de tyrannie. Sparte, symbole du régime oligarchique, domine    alors le Péloponnèse. À l'Est se trouvent les Perses, dénommés Mèdes par les Grecs. Darius, le roi, possède l'armée la plus puissante du monde Égéen. Les cités préfèrent se soumettre car elles ne    sont pas rasées ou privées de leur liberté. C'est ce choix que les stratèges Athéniens doivent fair en engageant ou non le combat. Dans le texte d'Hérodote, le problème est assez clair : il    s'agit de se soumettre ou de résister (au risque de perdre). Le discours éloquent de Miltiade cherche à convaincre l'archonte-polémarque de décider le combat ; un combat nécessaire pour sauver la    liberté de la cité. Hérodote insiste sur l'aspect démocratique du choix et la responsabilité qui incombe à Callinachos. Il met en avant certaines valeurs propres à Athènes et à la    démocratie. Dès lors, comment la bataille de Marathon symbolise t-elle les valeurs de la démocratie athénienne ?

      

Miltiade parle plusieurs fois de liberté dans son discours et l'oppose au mot esclave.    L'idée de soumission s'oppose à celle de liberté. À qui doit-on le mérite d'avoir engagé le combat et donc à qui doit t'on attribuer la victoire indirectement ?Est-ce Militiade pour avoir su    fléchir le polémarque ? Est-ce Callinachos, le polémarque, pour avoir compris l'intérêt qu'il avait de prendre cette décision ? Hérodote a connu personnellement Miltiade même s'il n'a pas connu    lui-même les évènements étant né ver 489 à Halicarnasse en Carie. Militiade parle d'Athènes comme pouvant devenir la première cité de la Grèce alors qu'il n'est pas encore question    d'impérialisme. Hérodote a une vision contemporaine de faits que Miltiade lui a peut-être racontés. Il veut souligner le rôle propre à Athènes, attribuer à la cité toute la gloire de la victoire.    Ce que nous propose Hérodote c'est l'idéalisation de la bataille.

      

En 491, Darius choisit d'attaquer les Grecs et attaque en Érétrie. Athènes se trouve    directement menacée. Lorsque les palabres ont lieu entre Callinachos d'Aphidna et Miltiade nous sommes en septembre 490. L'état major est divisé mais il faut prendre une décision. Après avoir    exposé les arguments de Miltiade j'exposerais ceux de Callinachos.

      

  • Les uns, alléguant le petit nombre de leurs soldats en face de l'armée des Mèdes        [Perses], ne voulaient pas qu'on livrât bataille.” En effet, l'armée de Darius est deux à trois fois supérieur à celle des Grecs et il est légitime que certains stratèges se posent la        question de l'utilité d'une bataille. Elle peut, certes, être une victoire, mais elle a surtout une chance plus grande d'être une défaite. La perte inutile de soldats est-elle un sacrifice        nécessaire au bien de la cité ? D'autres cités se sont soumises et n'ont pas été inquiétées de ce fait. Seulement, face à cette opinion, Miltiade pense que la bataille est        nécessaire.

  • Les autres, dont était Miltiade engageaient à le faire.” En effet, il est nécessaire de        combattre pour défendre la démocratie athénienne et ne pas avoir à subir la présence d'une garnison Perse dans la ville. Miltiade demande à Callinachos : “Il dépend de toi maintenant, (…) ou        bien de rendre Athènes esclave ou bien d'assurer sa liberté.” Pour Hérodote, le meilleur parti est celui de Miltiade parce que la démocratie n'aurait pu survivre autrement. C'est aussi pour        cela qu'il fait référence à la tyrannie en citant Hippias.

  • S'ils se soumettent aux Mèdes, ce qu'ils auront à souffrir une fois livrés à Hippias,        est d'ores et déjà décidé.” La soumission aux Perses, pour un certain nombres de généraux, semble signifier le rétablissement d'une oligarchie, voire même d'une tyrannie. C'est un enjeux de        la bataille qui explique l'emphase de Miltiade. En effet, en 514, les tyranochtones, Harmodios et Aristogitos, assassinaient Hipparque, tyran. La survie de la démocratie est à ce prix : ou        bien la cité meurt en combattant, ou bien elle se soumet. Le problème d'Hérodote est qu'il nous dit que Miltiade est certain de la victoire en reconstruisant son discours. Cela rend le choix        de Callinachos d'autant plus décisif.

                  

Les Athéniens disposent de 9 000 soldats et les Platéens en ont joint 1 000. Le rapport de    force est de 1 pour 2 et donc on refuse le combat par pragmatisme. Un autre élément est à prendre en compte. Les Philaïdes, la famille de Miltiade, avaient une principauté en Chersonèse de    Thrace. Il pourrait agir par intérêt personnel. On note déjà une évolution de la démocratie. Il faut noter aussi que Callinachos a été désigné au tirage au sort.

      

  • L'idéal démocratique est défendu : “C'est donc à toi [Callinachos] présentement que tout        se ramène.” Le polémarque, onzième voix, joue le rôle d'arbitre dans la décision. Miltiade essaie donc de la fléchir en le mettant devant ses responsabilités. Souhaite t-il le retour de la        tyrannie ? La souffrance des Athèniens sera la résultat d'une soumission tout autant qu'une défaite. Pourquoi ne pas tenter de livrer bataille et libérer l'Attique ? Pour le fléchir, Miltiade        en appelle au courage du polémarque. En effet, puisqu'il a été tiré au sort, désigné par la fève, il doit assumer son rôle de représentant de la cité et donc doit tout faire pour la        sauver.

  • Nous sommes en état, pourvu que les dieux tiennent en balance égale, d'avoir dans le        combat l'avantage.” Miltiade remet cette décision aux dieux, ce qui montre l'importance du moment mais surtout le caractère sacré qu'il accorde à la décision qu'ils vont prendre. La décision        de Callinachos est donc cruciale. Finalement, il est dans une position qui l'empêche de véritablement reculer. Il donne son accord, mettant en avant l'état d'esprit des soldats lors de la        bataille. La vaillance des hoplites est d'autant plus importante qu'ils se battent contre plus fort qu'eux.

      

Les Athèniens et les Platéens sont victorieux. Toutefois, la postérité retient le seul rôle    d'Athènes. C'est une dénaturation de la réalité puisque Platées y participe et parce que la bataille n'eut pas une aussi grande influence que cela. En effet, les Guerres médiques ne sont pas    terminés. La victoire permettra pourtant à Athènes d'avoir une primauté sur les autres cités de l'Attique grâce surtout à sa propagande. Le bilan est de 192 tués pour les Grecs et de 6 400 tués    pour les Perses. Pour eux ce n'est pas une catastrophe.

Après quoi court-on?

On ressent aujourd’hui une véritable frénésie dans nos vies : il faut faire beaucoup plus, en moins de temps. Suivant la phrase bien connue de Benjamin Franklin, « Time is money » ; on nous propose « travailler plus pour gagner plus ».  Qui d’entre nous n’a jamais dit « je suis ‘overbooké’, ‘débordé’, ‘submergé’ » ? Les rythmes se sont accélérés pour tout (temps de trajet, voyages : on traverse désormais le monde en un rien de temps). La rupture géographique n’est plus une rupture de contact direct (révolution technologique grâce à internet : skype, facebook, etc. )
Et pourtant, on assiste simultanément à une recherche de l’essentiel. Chacun cherche à se recentrer sur soi. De plus en plus de jeunes actifs quittent leur travail pour une activité qui a plus de sens pour eux. (recherche du métier « passion »). On l’a vu récemment, le temps de la retraite est attendu pour beaucoup comme un Eden, un havre de paix. Est-ce le temps où l’on pourra ne rien faire ou faire seulement ce qui nous plaît ? La retraite est-elle un « temps mort » ? Quelles sont nos aspirations profondes pour l'avenir ? Nous sommes à la recherche d’un nouvel élan qui ne soit pas vain mais durable.
Exemples : « Développement durable » : l’expression elle-même s’inscrit en faux contre les politiques de l’urgence. De même la critique des « fast-foods ». L’association Slow Food est née en 1986, à Rome, en réaction à la malbouffe. Elle revendique aujourd’hui près de 100 000 membres dans le monde. De la “slow-food” à la “slow-life”…
On court en permanence après le temps, mais sans vraiment savoir pour  quoi, sans avoir de « moteur » : quelle vision avons-nous du repos, du temps « libre » ? Faut-il réapprendre à laisser le temps au temps, doit-on changer de rythme ? Et cesser de parer au plus pressé, de gagner du temps, de « perdre sa vie à la gagner » ... Apprendre à gérer son temps pour ne pas le perdre ? D’aucuns militent pour un éloge de la lenteur !
Inspiré par la phrase célèbre de Marcel Proust, ne devrait-on pas se demander si « la vraie découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à changer de regard » ?

Dans cette optique la course à pied permet de découvrir de nouveaux paysages, perspectives et de changer nos regard à travers l'humilté et les respects des autres.

Sources: http://jeanjaures.over-blog.fr/article-la-bataille-de-marathon-70772011.html

                http://www.conversationsessentielles.org/fr/notre-actualite/le-blog/231--vers-quoi-court-on-comment-trouver-son-rythme-serions-nous-malades-du-temps-.html

                

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité